Chine,  Yunnan

De Jianshui à Shiping

La Chine a beau être un pays pivot en Asie, peu de sites de voyage et de médias lui sont consacrés. Jusqu’en 2018 il existait malgré tout un blog passionnant, tenu par un Suisse expatrié de longue date dans l’empire du Milieu : Travel Cathay. Grâce au formidable travail de recherche mené par Gaëtan et à ses propositions d’itinéraires loin des grands axes balisés, on s’était lancé sur les routes du Guizhou et du Hunan en 2016 – sans jamais croiser qui que ce soit. Et puis Gaëtan a choisi de mettre un terme à Travel Cathay et ses articles ont progressivement disparu de la surface du net. A peine a-t-on réussi à en conserver quelques extraits, qui nous ont servi de base pour explorer le Sud Yunnan.

Jianshui Yunnan

Bien qu’encore à l’écart du tourisme de masse, la petite ville de Jianshui (建水) figure désormais au programme de pas mal de voyages au Yunnan. En revanche, ses environs sont quasiment inconnus des visiteurs. On a donc profité de ce qui restait du travail de Gaëtan pour découvrir en profondeur la région de Jianshui et celle voisine de Shiping – un Yunnan rural finalement peu documenté.

Jianshui gǔchéng

1 | Quelques mots d’histoire

Le Yunnan (云南 : littéralement province «  au sud des nuages ») est une région multiple, posée au carrefour des grandes routes commerciales chinoises, tibétaines et sud-est asiatiques. C’est peu dire, donc, qu’elle a été façonnée par des siècles d’échanges culturels incessants.

Située dans la préfecture de Honghe, au nord de Yuanyang, la ville de Jianshui (« construite sur l’eau » – 建水), ne déroge pas à ce positionnement particulier, puisqu’un faisceau de routes commerciales a très tôt relié la ville aux provinces voisines du Guangxi et du Guangdong, ainsi qu’au Nord Vietnam.

Après la conquête mongole de 1253, la région devient un important centre militaire et politique connu sous le nom de « Lin’an » (临安), un toponyme que l’on retrouve encore ici et là en ville. Le commerce des ressources naturelles présentes en abondance dans la région (étain, cuivre, argent, fer) permet à de nombreux marchands han-chinois installés à Jianshui de s’enrichir, puis de se faire construire de splendides demeures – toujours disséminées un peu partout à travers la ville.

Jianshui Yunnan
Jianshui Yunnan
Jianshui Yunnan

Au tournant du XXe siècle, la région suscite l’intérêt des Français, qui entreprennent en 1903 la construction d’une ligne de chemin de fer devant relier Kunming, au Yunnan, à Haiphong, sur le golf du Tonkin (Indochine), via les villes de Hekou et Mengzi. Les travaux, titanesques, s’achèvent en 1910 après avoir coûté la vie à près de douze mille ouvriers.

L’ouverture de cette toute première voie ferrée reliant la Chine à un État étranger permet de désenclaver la région et de booster l’économie des villes traversées. L’essor est malgré tout de courte durée et les tensions géopolitiques dans la région se soldent par le départ précipité des Français. Le chemin de fer est partiellement démantelé à la suite de l’invasion japonaise de 1937, puis finalement remis en service après la prise du Yunnan par les communistes en 1949, afin d’alimenter le Viet-Minh dans sa guerre contre la France…

Jianshui Yunnan

La belle exposition photo installée dans les murs de la porte « Chaoyang » retrace cet épisode, et offre aux visiteurs un aperçu intéressant de la vie dans la région au début du XXe siècle – une période de chamboulement pour l’immense empire chinois qui s’ouvrait alors tout juste aux puissances étrangères.

La voie de chemin de fer est de son côté tombée plus ou moins dans l’oubli. Il reste malgré tout possible d’en suivre le tracé au milieu des champs, ou de partir en quête de ses anciennes gares à l’architecture coloniale désuète, on vous en reparle un peu plus bas.

Jianshui Yunnan

2 | Déambulation dans la vieille ville

Malgré les travaux de « restauration-reconstruction » à l’œuvre dans la vieille ville, et la transformation de certaines rues en centre commercial à ciel ouvert, Jianshui a globalement mieux résisté à l’arrivée du tourisme que ses cousines du Nord Yunnan – Dali (大理) et Lijiang (丽江). La ville a notamment su préserver ses anciens quartiers – un enchevêtrement de ruelles pavées, bordées de demeures centenaires, de temples bouddhistes et taoïstes.

Jianshui Yunnan

À l’extrémité est de la ville, la porte Chaoyang (朝阳喽), construite en 1389 (soit près de trois décennies avant la porte Tian an Men, dont elle semble la copie), marque le principal point d’entrée dans la vieille ville et le seul vestige des anciens remparts qui ceinturaient autrefois Jianshui.

Jianshui Yunnan
La porte Ouest

| Résidence et jardins de la famille Zhu

A une dizaine de minutes à pied de la porte Chaoyang, la résidence de la famille Zhu (朱家花园) constitue l’un des plus beaux exemples d’architecture traditionnelle « Qing » (1644-1911) à Jianshui. Construite en 1910 par une riche famille commerçante du Sud Yunnan, la propriété compte pas moins de 210 pièces, articulées autour de 40 cours intérieures.

Résidence de la famille Zhu Jianshui
Résidence de la famille Zhu Jianshui
Jianshui Yunnan

Si les restaurations successives ont donné au lieu ce côté un peu lisse et « aseptisé » qui colle tant à la peau du patrimoine chinois, ne manquez pas la visite pour autant : la résidence mérite largement le coup d’œil, ne serait-ce que pour son extrême raffinement.

| Temple de Confucius

Bâti en 1285 sous la dynastie mongole des Yuan (1279-1368), puis agrandi et restauré à de multiples reprises au fil des siècles, le temple confucéen (文庙) de Jianshui serait le troisième plus grand de Chine.

Temple de Confucius Yunnan
Temple de Confucius Yunnan
Temple de Confucius Yunnan
Temple de Confucius Yunnan

Une fois dépassé l’étang Xuehai (学海 – « mer de la connaissance »), l’arche Zhusi Yuanyuan, posée sur une plateforme en demie-lune, marque l’entrée du complexe – une vaste succession de halls, de porches et de pavillons. Sur l’un des piliers du bâtiment apparaît un « Longue vie au Président Mao » (伟大毛泽东主席万岁) inscrit en lettres jaunies, héritage de la campagne anti-confucéenne des années 1960.

Temple de Confucius Yunnan

Autrefois fréquentés par les étudiants qui préparaient les examens impériaux, les jardins du temple de Confucius sont aujourd’hui le lieu de rendez-vous le plus apprécié des joueurs d’échecs, des amateurs de mah-jong et des danseurs de tous âges.

Temple de Confucius Yunnan
Temple de Confucius Yunnan

| A la chasse aux puits

Si les visiteurs de passage foncent le plus souvent tête baissée vers le temple de Confucius et la résidence de la famille Zhu, les locaux s’amusent et restent persuadés que le véritable attrait de leur ville est ailleurs.

Flânez le nez en l’air à travers les rues de la vieille ville, engagez la conversation avec les gens de Jianshui et vous vous rendrez vite compte que tous nourrissent une double passion : vanter les mérites du tofu local, considéré comme l’un des meilleurs du Yunnan, et se retrouver en fin de journée à proximité des innombrables puits qui jalonnent la ville. L’un d’ailleurs ne va pas sans l’autre, et c’est à la pureté de l’eau puisée entre les pierres du puits Daban que le tofu de Jianshui devrait son goût incomparable. Si vous passez quelques jours en ville, laissez vous embarquer dans une chasse aux puits – une chouette manière finalement de découvrir Jianshui.

Puits Jianshui

On finit même par se prendre au jeu…

Village de Tuanshan Yunnan

Tuanshan : le vieux village des Zhang

A une quinzaine de kilomètres à l’ouest de Jianshui, Tuanshan (团山) est sûrement le village le plus mignon et le mieux préservé de la région. Même l’arrivée récente du tourisme, qui a conduit plus d’un habitant à s’improviser guide, monnayer l’entrée de sa maison ou entreprendre d’importants travaux de « lifting » (des façades…), n’a pas réussi à faire perdre à Tuanshan son cachet d’antan.

Le petit village, à la population métissée yi/han, se développe au cours de la dynastie Ming (1368-1644). Fin XIVe siècle, plus de 300 000 migrants han originaires de l’Est de l’empire débarquent dans la région, parmi lesquels un dénommé Zhang qui tombe sous le charme de Tuanshan et choisit de s’y établir. Le clan Zhang prospère alors grâce à l’exploitation et au commerce du cuivre et de l’étain, tant et si bien que six siècles plus tard, les trois quarts des habitants du village partagent toujours le même patronyme.

Village de Tuanshan Yunnan
Village de Tuanshan Yunnan

Rien d’étonnant donc à ce que la résidence la plus sophistiquée du village soit celle de la famille Zhang, dont le faste rappelle celui déployé par la famille Zhu à Jianshui.

Pour le reste, visiter Tuanshan revient surtout à se laisser porter dans le dédale de ruelles du vieux village, pousser les portes et se perdre à travers les cours d’anciennes demeures peuplées de dragons, de phœnix et de lions finement ciselés.

Village de Tuanshan Yunnan
Village de Tuanshan Yunnan
Village de Tuanshan Yunnan
Village de Tuanshan Yunnan
Village de Tuanshan Yunnan
Village de Tuanshan Yunnan
Village de Tuanshan Yunnan
Village de Tuanshan Yunnan

D’un pont à l’autre à travers la campagne

De retour à Jianshui, impossible de mettre la main sur un vélo pour partir explorer la campagne, ou plutôt, impossible de décrocher un vélo sans avoir de compte Alipay. On se rend vite compte qu’en Chine, tout paiement se fait désormais via le flash de QR code et l’utilisation de l’application de smartphone WeChat (dont la mainmise s’étend sur tous les aspects de la vie quotidienne), que ce soit pour prendre le bus, sauter dans un taxi, louer un vélo ou acheter une bouteille d’eau en bord de route.

Tant pis donc pour le vélo, à peine revenu de Tuanshan on grimpe à nouveau dans un minivan jaune et on repart en sens inverse jusqu’à la petite gare de Xianghui Qiao (乡会桥火车站), perdue au milieu des champs. Peu après la mise en service du chemin de fer Kunming/Haiphong en 1910, la construction d’un axe complémentaire est proposée pour relier les villes de Gejiu et de Shiping (ligne « Gebishi »), tracé sur lequel figure la gare de Xianghui Qiao. Achevé dans les années 1930, le tronçon tombe rapidement dans l’oubli et il faut attendre que la côte de popularité de Jianshui grimpe en flèche, et par ricochet celle de Tuanshan, pour que l’intérêt des autorités pour ce vieux bout de voie ferrée soit ravivé. Résultat, un train touristique rallie de nouveau Tuanshan depuis Jianshui via Xianghui Qiao, train au design tout aussi désuet que celui des gares traversées.

Gare Xianghui Qiao
Gare Xianghui Qiao

Dans les faits pourtant, pas grand monde ne passe dans ce coin de campagne et notre marche à travers champs en étonne plus d’un. On finit même par se sentir coupable quand une lycéenne, qui nous fixait d’un air ahuri, s’étale dans le fossé avec son vélo, sous les rires hilares des copains.

Campagne Jianshui
Campagne Jianshui
Campagne Jianshui
Pont Xianghui Qiao
Salle d'assemblée Xianghui Qiao
Campagne Jianshui

Un bref arrêt au vieux pont Xianghui (乡会桥) de 1814, un coup d’œil à la salle d’assemblée attenante, elle aussi en pleine opération de lifting-restauration, et on débouche enfin sur Shuanglong Qiao (双龙桥), un colossal pont du XVIIIe siècle. Détruit à la suite de violentes inondations, le pont du « Double Dragon », qui à l’origine ne comptait que trois arches et enjambait la rivière Lujiang, est consolidé dans les années 1820 et doté de 14 arches supplémentaires. Avec l’assèchement progressif de la rivière, Shuanglong Qiao a perdu l’essentiel de son utilité. Il n’empêche que d’un point de vue technique – et esthétique – le pont est toujours considéré comme un chef-d’œuvre de l’ingénierie civile yunnanaise !

Pont Shuanglong Qiao
Pont Shuanglong Qiao
Pont du Double Dragon Shuanglong Qiao Jianshui

Depuis Shuanglong Qiao, Jianshui n’est finalement plus qu’à 3 km de marche. La route serpente alors dans une sorte d’entre-deux, entre la ville qui ne cesse de s’étendre et une succession de quartiers périphériques sans âge, aux épais murs de pierre et d’adobe. Le jour commence à décliner et dans cet interstice crépusculaire, on observe avec plus d’attention encore la vie qui se joue autour de nous. L’agitation des marchés de fin de journée. Les salles d’assemblée bondées. Les pas de porte qui s’animent. Le retour des champs. Les grands-parents dos voûté se lançant à la poursuite de leurs petits-enfants. Les bidons en plastique et les piles de linge qui s’amoncellent aux abords des puits.

Jianshui Yunnan

Shiping, loin des foules

L’étonnement est plus grand encore à Shiping (石屏), où aucun voyageur étranger ne met jamais les pieds. On nous dévisage, on nous salue, on sourit et partout on nous demande comment on a pu atterrir ici, plutôt qu’à Dali ou à Lijiang.

Située à une petite heure de bus à l’ouest de Jianshui, la vieille ville de Shiping semble – plus encore que Jianshui – figée dans le temps. Fondée au Xe siècle par les Yi, la ville se développe avec l’arrivée des milliers de migrants han sous la dynastie des Ming (1368-1644), consolidant sa position de garnison à la lisière de l’empire.

Shiping, comme Jianshui, est parvenue à conserver bon nombre de ses anciens édifices. Construit à l’origine sous la dynastie des Yuan (1279-1368), le temple de Confucius (文庙) reflète l’évolution de la ville qui, d’avant-poste militaire, devient un important centre d’étude. Les étudiants viennent alors de toute la région préparer les examens impériaux dans les murs du Yuping Shuyuan, ou Académie de l’écran de jade (玉屏书院), transformée en université.

Le Yamen, tribunal, résidence officielle et bureau des anciens mandarins

Gare de Shiping, construite dans les années 1920, aujourd’hui convertie en potager urbain

Rue de Zhengying

Dernière étape : Zhengying

Notre exploration se termine par un aller-retour en direction du petit village de Zhengying (郑营), construit à la fin du XIVe siècle dans les environs de Shiping. Celui-ci n’attire pas plus les foules que le reste de la région, ce qui ne l’a pas empêché d’avoir droit à son tour à quelques travaux de rénovation plus ou moins subtils…

Rue de Zhengying

Deux grandes familles ont façonné l’histoire et l’architecture de Zhengying, les clans Zheng et Chen, dont ont été conservés les temples de lignée : le Chen Clan Ancestral Hall (陈氏宗祠), bâti en 1925, et le Zheng Clan Ancestral Hall (郑氏宗祠), dont la construction remonterait à la fin du XIXe. La splendide résidence Chen Zhaidong (陈寨东民居), construite à l’époque républicaine (1912-1949), complète l’ensemble.

Zhengying temple de lignée du clan Chen, marron
Zhengying temple et statues de lions
Zhengying temple vert et piliers ocres
Zhengying façade du temple de lignée du clan Zheng
Rue de Zhengying
Zhengying intérieur de la résidence Chen Zhaidong

Cela dit, et d’avis général, le vrai secret de la région de Shiping ne serait pas son merveilleux patrimoine architectural mais sa cuisine. Et plus particulièrement son… tofu. Tout le monde le dit, le tofu de Shiping serait le meilleur de tout le Yunnan !

Shiping, détails du temple de Confucius et tofu grillé

Pourtant il se murmure que dans le village de Qibuchang…

Informations pratiques

| Rejoindre Jianshui

  • Rejoindre Jianshui depuis les rizières de Yuanyang : deux choix possibles. Depuis le vieux village de Pugao, l’option la moins coûteuse consiste à rejoindre dans un premier temps la ville de Xinjie, puis celle de Nansha à 1 heure de route, où se concentre la majorité des bus. La seconde option, moins économique mais plus simple, revient à prendre un taxi partagé pour Jianshui directement depuis Pugao laozhai. La course tourne autour des 100 yuans par personne, pour un trajet de 4 heures environ. En sens inverse, depuis Jianshui, un bus rejoindrait Yuanyang Xinjie chaque jour, sans passer par Nansha.
  • Voyager entre Jianshui et Kunming : les deux villes sont bien desservies par le train, avec plusieurs départs chaque jour (comptez environ une trentaine de yuans par personne). Un train de nuit circule également entre Jianshui, Dali et Lijiang. A moins de voyager en période de forte affluence (par exemple, lors du Nouvel An), ne vous embêtez pas à réserver vos billets en ligne. Vérifiez simplement les horaires sur internet avant de partir et achetez votre billet directement en gare, vous économiserez ainsi les frais de réservation.
  • Se déplacer dans Jianshui : le bus 919 effectue la navette entre le centre-ville, la gare routière (建水客运站) et la gare ferroviaire (建水火车站) de Jianshui. L’arrêt le plus proche du centre se trouve entre le débouché de la rue Han Lin et la porte Nord. Comptez 2 yuans pour rejoindre la gare ferroviaire. Si vous êtes pris par le temps, le prix d’une course en taxi entre le centre-ville et la gare routière (plus proche que la gare ferroviaire) est d’environ 6 yuans.

| Explorer la région de Jianshui et Shiping

Un conseil : notez bien les noms en sinogrammes, cela facilitera vos déplacements…

  • Se rendre à Tuanshan (团山) : il vous suffira d’identifier les minivans jaunes garés sur un parking au niveau de la porte Nord, de l’autre côté du grand carrefour quand vous débouchez de Bei Zheng Jie. Le trajet coûte 5 yuans par personne, avec un départ toutes les heures à heure pile. Autre possibilité : emprunter l’ancienne portion de voie ferrée récemment réhabilitée. Le train quitte la gare de Lin’an (Jianshui) tous les jours à 9 h et 14 h 30 (120 yuans aller/retour) avec, à l’aller uniquement, un arrêt compris au pont du Double Dragon et à la vieille gare de Xianghui. Dans le sens inverse, le train quitte Tuanshan à 13 h et 17 h 50, ce qui vous laissera 2 heures 30 pour visiter le village le matin, et 1 heure 50 l’après-midi.
  • Rejoindre le pont du « Double Dragon » (双龙桥) : vous pouvez, au choix, opter pour le petit train Jianshui/Tuanshan, emprunter un vélo du côté de la porte Nord (les vélos en libre-service ne sont disponibles qu’avec un compte chinois Alipay) ou marcher, sachant que 3 km séparent le pont du Double Dragon de la porte Ouest de Jianshui, en serpentant à travers champs et quartiers populaires aux rues pavées.
  • Visiter la gare et le pont de Xianghui Qiao (乡会桥) : encore une fois, vous pouvez emprunter la vieille ligne de chemin de fer, ou sinon demander au chauffeur du minivan jaune à destination de Tuanshan de vous déposer directement à Xianghui Qiao (ce que l’on a fait). Vous pourrez ensuite regagner Jianshui à pied, via le pont du Double Dragon, ou tenter le stop. En taxi, comptez 30 yuans la course.
  • Explorer Shiping (石屏) : le trajet en bus entre la gare routière de Jianshui et celle de Shiping dure à peu près 45 minutes, avec des départs tout au long de la journée (19 yuans par personne, l’aller). En arrivant à Shiping, demandez à un tuktuk de vous conduire au centre-ville (5 à 8 yuans), en précisant que vous souhaitez rejoindre le « wen miao » (temple de Confucius).
  • S’aventurer à Zhengying (郑营) : le plus dur pour la fin… Très peu de véhicules circulant entre Zhengying et Shiping, il vous faudra trouver un taxi à Shiping et demander au chauffeur de vous attendre le temps de la visite. Autant vous prévenir : l’exercice de négociation, en mandarin, n’est pas évident. On a fini par payer 100 yuans l’aller/retour (un peu moins de 15 €), une somme exagérée au vu des tarifs habituellement pratiqués en Chine (on avait pourtant négocié 50 yuans avant de prendre la route…).

| Où dormir et où se restaurer

  • Une chambre : Han Shu Xiang Yuan (涵书香院), une jolie pension située à deux pas des jardins de la famille Zhu. Les propriétaires ne parlent pas un mot d’anglais, ce qui ne pose finalement aucun problème : les applis de traduction fonctionnent bien et le couple aux manettes est adorable.
  • Une cantine : sur la rue Han Lin, le Xiang Man Lou est classique mais permet de goûter aux différentes spécialités locales. Plus populaire et moins cher, le petit restaurant qui fait l’angle entre les rues Han Lin (à l’ouest des jardins) et Shu Yuan Jie vaut également le détour (vous le trouverez sur Maps.me sous le nom « amazing noodle soup »).

Encore un grand merci à Gaëtan R. pour son fantastique travail de documentation.

Jianshui – avril 2019

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