Tamil Nadu | Temples Chola, Chettinad, Madurai
Pour la partie 1 de nos aventures dans le Tamil Nadu, c’est par ici.
Après avoir pris nos aises chez nos copains expatriés à Chennai et nous être laissés conduire par Prabha, leur chauffeur, de Kanchipuram à Mahabalipuram, on quitte Pondichéry bien décidés à retrouver la route et nos habitudes de vadrouille. Mais pour s’aventurer loin des grands axes et se perdre un peu plus en terres tamoules, encore faut-il pouvoir compter sur les transports en commun – quasi inexistants au fin fond des campagnes…
Alors plutôt que de balancer nos sacs à dos sur le toit d’un bus bondé, on se résout à les déposer sagement dans le coffre de la voiture d’Alagu, qui nous récupère un matin à Pondichéry. Tant pis une fois encore pour les rencontres entre deux sièges, les horaires élastiques et les transports brinquebalants, le delta de la Cauveri s’explorera sans soubresauts, dans le confort climatisé d’une voiture avec chauffeur…
Chidambaram : sur les traces du danseur cosmique
On quitte Pondy avec un objectif en tête : arriver à l’heure pour la puja matinale organisée dans le temple Sabhanayaka Nataraja de Chidambaram, un des lieux les plus sacrés du pays pour les adeptes du dieu Shiva.
Associé à l’idée de création aussi bien qu’à celle de destruction, Shiva, « le grand dieu », est une figure ambivalente. Dépeint le plus souvent sous les traits d’un yogi, il est plus populaire encore en Inde du Sud sous la forme d’un danseur cosmique, Nataraja.
Les empereurs Chola, aux commandes du Tamil Nadu entre le IXe et le XIIIe siècles, tenaient Nataraja en si haute estime qu’ils lui construisirent un imposant sanctuaire à Chidambaram au Xe siècle. Depuis toute l’activité sociale et culturelle de la ville s’articule autour du temple, prétexte à la moindre rencontre (mariages, festivités, négociations…).
Chidambaram n’a rien d’extraordinaire touristiquement parlant. Si vous êtes à court de temps, passez votre chemin. L’intérêt du lieu tient plus à l’agitation permanente qui règne dans l’enceinte du temple qu’à son architecture.
Les grands temples Chola
Si le nord de la région porte l’empreinte des rois Pallava, le centre du Tamil Nadu est lui acquis aux empereurs Chola qui, entre le IXe et le XIIIe siècle, étendent leur pouvoir sur l’ensemble de l’Inde méridionale. Le golfe du Bengale devient alors le repère des navigateurs tamouls qui acheminent épices, encens, ivoire et textile de la côte du Coromandel jusque vers Java, et participent à la diffusion de l’hindouisme à travers toute l’Asie du Sud-Est. Un peu partout les temples se multiplient.
Depuis, près de 10 siècles ont passé mais les traditions et les rituels religieux définis à l’époque Chola se poursuivent de façon quasi identique, rythmant toujours le quotidien des habitants de la région. Trois temples en particulier tirent leur épingle du jeu, inscrits sur la liste du patrimoine mondial en 1987 et labellisés « grands temples vivants » par l’Unesco : le temple Brihadisvara de Gangaikondacholapuram (!), le temple Airavatesvara de Darasuram et le temple Brihadisvara de Thanjavur.
| Gangaikondacholapuram / Gangaikondacholisvaram
35 km au nord-est de Kumbakonam ; ouvert de 6 h à 12 h et de 16 h à 20 h
Le premier que l’on découvre est le temple de Gangaikondacholapuram (nom le plus imprononçable de tout le Tamil Nadu, qui signifierait à peu près « la ville du Chola qui a pris le Gange »), achevé en 1035. Celui-ci est réputé pour sa monumentale tour-pyramide (vimana), ornée d’un foisonnement de motifs sculptés.
| Darasuram
3 km à l’ouest de Kumbakonam, ouvert de 8 h à 12 h et de 16 h à 20 h
Plus confidentiel, le temple Airavatesvara (XIIe) a un côté presque plus époustouflant encore. Peut-être est-ce dû à la lumière de fin de journée qui donne aux sculptures une belle couleur miel, ou bien la taille plus ramassée du temple y est-elle pour quelque chose, toujours est-il qu’Airavatesvara nous tape particulièrement dans l’œil.
Le temple de Darasuram se trouve à proximité de la ville de Kumbakonam. Celle-ci ne mérite pas un arrêt prolongé mais quitte à passer dans le coin, jetez donc un œil au gopuram multicolore du temple Sarangapani (45 m) ou au réservoir Mahamaham qui tous les 12 ans se remplirait des eaux sacrées du Gange.
| Thanjavur/Tanjore
Ouvert de 6 h à 12 h 30 et de 16 h à 20 h 30
La vraie star des temples Chola c’est lui : le temple de Brihadishwara, construit à Thanjavur par le roi Raja Raja 1er au XIe siècle.
A 20 h, les lieux fourmillent d’activité pour la puja de fermeture du temple qui depuis près de 1 000 ans se déroule de manière inchangée : la cloche appelle à la prière, les offrandes se multiplient aux pieds des dieux, les pétales de fleurs volètent en tous sens et le cortège s’ébranle au son des gongs, pour conduire la divinité jusqu’à son lieu de repos nocturne.
Pas rassasiés, nous retournons le lendemain matin arpenter les allées du sanctuaire en pleine lumière et nous absorber dans la contemplation des innombrables sculptures qui tapissent les flancs du gigantesque vimana, culminant à près de 60 mètres.
Un peu plus loin, au cœur de la « vieille ville », l’ancien palais royal (XVIe) accuse davantage le poids des siècles. Le lieu a quelque chose de suranné, faisant alterner une succession de pièces et de petits musées hétéroclites, pour certains à moitié délabrés. Pas grand monde d’ailleurs n’arpente les couloirs du palais, tellement poussiéreux et labyrinthiques qu’on finit nous aussi par perdre le fil.
Si les voyageurs viennent d’abord à Thanjavur pour découvrir le temple Brihadishwara, la visite du vieux palais royal n’est pas inintéressante pour autant. Parmi tout le bric à brac entreposé, ne passez pas à côté des bronzes de la Thanjavur Art Gallery et des estampes/cartes anciennes de la bibliothèque Saraswati Mahal.
| Où dormir ?
Le choix est limité. Le Gnanam Hotel, « classe » mais sans les prix qui vont avec, fait affaire pour une nuit.
Tamil Nadu campagnard
Nous laissons ici les villes pour nous enfoncer plus profondément encore dans la campagne tamoule. Traverser la région est une fête : partout des espaces de verdure éclatante, vert des rizières, vert des cocotiers, des margousiers, des arbres à curry, des tamariniers, des banyans et des figuiers des pagodes. Vert aussi des champs et des palmeraies qui luisent au soleil. Plus loin, l’œil est attiré par le rouge des flamboyants, l’ocre de la terre et les feux d’artifice rosés formés par les bouquets de bougainvilliers en fleurs.
Ailleurs, ce sont des villages à la palette tout droit sorti d’un film de Wes Anderson qui captent tous les regards – des maisons basses au toit de palme natté, des kolams multicolores dessinés chaque matin devant les habitations par des femmes aux longs cheveux piqués de fleurs de jasmin, des affiches de mariage gigantesques transformant n’importe quelle cérémonie en épopée cinématographique bollywoodienne…
A Narthamalai, un immense rocher lisse domine la plaine, les rizières et les villages, sur lequel Alagu nous conseille de grimper. Au milieu des arbres et des buissons, au sommet de la pente rocailleuse, se cache un temple Chola en pierre blonde, minuscule et merveilleusement beau : le Vijayalaya Cholisvaram (Choleeswaram).
Un conseil, si vous voyagez dans la région : faites un crochet par Narthamalai. En plus du temple de Vijayalaya Cholisvaram (VIIIe/IXe), le coin abrite plusieurs curiosités disséminées le long du grand rocher qui surplombe le village : deux sanctuaires hindous creusés dans la roche et ornés de bas reliefs (le Samanar Kudagu et le Pazhiyili Isvaram), un sanctuaire ayyanar, un petit lieu de culte musulman et un peu plus loin encore, un autre temple Chola.
Pour couper la route jusqu’à Kothamangalam, Alagu nous propose également un deuxième arrêt du côté de Thirumayam. Le fort a fière allure vu de loin mais pas grand chose à offrir à l’intérieur de ses murailles crénelées. Le panorama qui se dessine depuis les remparts est joli, sans justifier de débourser les 300 roupies de droit d’entrée.
Au pied de la colline, deux petits temples rupestres dédiés l’un à Shiva (Sathyagiriswarar Sivan), l’autre à Vishnu (Sathyamurthi Perumal), méritent davantage la visite.
Des temples, l’Inde en compte en pagaille, consacrés en majorité à Mahadevi (la grande déesse), Shiva et Vishnu. Au côté des grandes stars du panthéon hindou, célébrées un peu partout à travers le pays, se cachent cependant des divinités plus confidentielles, vénérées essentiellement dans les campagnes et issues d’un enchevêtrement de mythologies et de cultes animistes. Au Tamil Nadu, le plus connu de ces dieux villageois a pour nom Ayyanar, dieu faiseur de pluie, protecteur des enfants, des récoltes et du bétail, patrouillant la nuit à la lisière des habitations pour tenir à distance les esprits maléfiques.
Dérobés au regard, les sanctuaires d’Ayyanar prennent la forme de clairières sacrées articulées autour d’un ou plusieurs arbres centenaires, le long desquels se déploie une ribambelle d’offrandes alignées sur des dizaines de mètres – le plus souvent des statues de chevaux, d’éléphants ou de vaches en terre cuite (« bommai ») réalisées par les potiers-velar.
Pas un bruit, pas un visiteur à l’intérieur de ces sanctuaires tapis au cœur des bois. Tout juste quelques singes et chèvres déchettovores, tenant compagnie à la mystérieuse cavalerie.
Splendeurs passées du Chettinad
Quelques kilomètres de route supplémentaires et on tombe sur un autre visage encore du Tamil Nadu. Nous voilà rendus dans le Chettinad, la région berceau des Chettiars, une ancienne caste de marchands tamouls qui, selon la légende, auraient participé à l’essor économique de l’Empire Chola à partir du IXe siècle, puis auraient dominé les échanges commerciaux le long de la côte du Coromandel pendant près d’un millénaire.
Maîtres du commerce du sel, du riz et des pierres précieuses, les marchands tissent au fil des siècles un réseau commercial florissant, qui s’étend rapidement par delà les mers.
La communauté connaît son heure de gloire fin XIXe/début XXe, tandis que la colonisation bat son plein. Servant de prêteurs sur gage aux puissances européennes, et profitant de l’expansion des empires, les riches banquiers Chettiars renforcent encore davantage leur influence en faisant voguer leurs bateaux à travers toute l’Asie du Sud-Est. Les comptoirs se multiplient, les richesses s’accumulent et un peu partout dans la région du Chettinad, des palais resplendissants voient le jour, bâtis à partir des meilleurs matériaux de l’époque : teck de Birmanie, bois de citronnier de Ceylan, céramiques japonaises, marbre d’Italie, cristal et miroirs de Belgique, acier britannique…
Le résultat, aussi somptueux qu’intrigant, ne s’embarrasse d’aucun cadre, mélangeant allègrement architecture tamoule et influences occidentales, vérandas art déco, frontons néo-baroques et jardins tropicaux disséminés le long de rues en terre rouge, tracées au cordeau.
La Seconde guerre mondiale et la décolonisation ont néanmoins raison de l’empire commercial chettiar, qui en quelques années se disloque. Les marchands ruinés émigrent alors à Singapour et en Malaisie, laissant derrière eux une flopée d’anciens palais qui peu à peu se délitent, faute de susciter l’intérêt des pouvoirs publics.
Selon l’Unesco, resteraient dans les villages du Chettinad 10 000 à 15 000 temples et palais décatis répartis dans 73 villages. Le tout donne à la région une atmosphère étrange, née du décalage entre le faste autrefois déployé par les Chettiars et la pauvreté criante des occupants actuels – la présence de ces palais luxueux, posés en enfilade au beau milieu de villages ruraux poussiéreux, paraissant aujourd’hui pour le moins incongrue.
Certains ont trouvé la parade et louent désormais les maisons familiales pour des tournages de film. D’autres monnaient l’entrée contre quelques roupies, laissant les visiteurs grimper sur les toits et déambuler d’une cour carrelée à l’autre, de moins en moins entretenues à mesure que s’éloigne le hall d’entrée. Les peintures s’écaillent, l’humidité tapisse les murs et les gardiens fauchés, incapables d’assurer l’entretien des lieux, n’occupent plus qu’une infime partie des habitations.
D’autres encore ont converti les anciens palais en boutique-hôtel. Deux architectes français, tombés amoureux fou du Chettinad, se sont ainsi lancés en 2010 dans la restauration de la Saratha Vilas, construite en 1905 par un riche commerçant de Kothamangalam. En parallèle, les deux hommes ont créé une association de protection du patrimoine architectural chettiar, parvenant à faire inscrire trois groupes de villages sur la liste indicative de l’Unesco en 2014.
L’épicentre « touristique » du Chettinad est le petit village de Kanadukathan, qui abrite un très photogénique palais du Raja et plusieurs maisons privées fabuleuses ouvertes à la visite (Chettinadu Mansion, CVRM Heritage House, VVR Heritage House). Vous trouverez également un grand nombre de maisons chettiar à Karaikudi, la « grande » ville de la région, ainsi qu’à Kothamangalam ou à Athangudi (Lakshmi Vilas).
| Où dormir ?
Passez au moins une nuit dans une des anciennes villas converties en hôtel. L’expérience est magique et permet de s’imprégner de l’ambiance si particulière du Chettinad. A Kothamangalam, la Saratha Vilas est extraordinaire – sans nul doute l’une des plus belles adresses de la région (et de notre voyage).
En revanche, laissez tomber l’idée de dormir au Chettinad Packer, format hostel/auberge de jeunesse. Peut-être est-on mal tombé ce soir là, mais nous avons trouvé l’endroit franchement décevant.
| Où se restaurer ?
A Kanadukathan, nous vous conseillons la Vaadhyar’s House (restaurant installédans une ancienne villa rénovée) ou, beaucoup plus populaire, le Sri Rangavilas Mess, incontournable pour les dosas du matin – de pures bombes !
| Transports
Karaikudi Junction est connectée à Chennai. Vous pourrez rayonner avec les bus locaux mais le plus simple est d’engager un taxi à la journée. Malgré sa richesse, la région du Chettinad est pour l’instant désertée par les touristes.
L’explosion Madurai : au cœur de l’Inde sacrée
Retour en ville pour la dernière étape de notre road-trip tamoul. Madurai décourage la plupart des voyageurs qui l’écartent au profit de destinations plus consensuelles (le Kerala en mettant cap à l’ouest, ou Pondy en remontant le long de la côte du Coromandel). C’est une erreur et nous en sommes convaincus : Madurai est tout aussi étourdissante qu’une destination comme Amritsar.
Capitale spirituelle du Tamil Nadu, Madurai est à la fois une des aires urbaines les plus sacrées du pays et une des plus anciennes, mentionnées par les Grecs comme par les Romains.
En son centre se dresse l’immense temple Sri Meenakshi (6 hectares) flanqué comme partout ailleurs en pays tamoul de gigantesques pyramides-gopurams (12 au total, 4 frôlant les 60 mètres) recouverts d’une multitude de divinités bariolées et dont les silhouettes élancées semblent dominer la ville entière.
Bâti une première fois par les Pandyan au VIIe siècle, détruit par les conquérants musulmans puis reconstruit au XVIe siècle par la dynastie des Nayak, Sri Meenakshi est hors normes. Visité par 10 à 15 000 fidèles par jour, le temple est une ville dans la ville, une enclave labyrinthique abritant un dédale de temples, de mandapas et de sculptures (33 000, selon les compteurs les plus acharnés).
La nuit venue, les sombres entrailles du temple, peuplées de dieux monstrueux, s’animent dans la flamme vacillante des bougies. L’air chargé du lourd parfum des fleurs vibre aux sons des conques, des gongs, des cloches, des percussions (thavil) et des hautbois (nagasvaram). La foule soudain se presse pieds nus sur le sol jonché de pétales et de cire, accompagnant l’effigie de Sundareswarar (Shiva), glissée dans un palanquin, jusqu’au sanctuaire de sa femme Meenakshi (une incarnation de la déesse Parvati), où les deux divinités passeront la nuit. Une myriade de prêtres-brahmanes torses nus, dhotis blancs noués autour des hanches et cordelette sacrée passée en bandoulière conduit la cérémonie, rejouant nuit après nuit les noces entre le dieu et son épouse.
Tout fascine à Meenakshi. Tout étourdit : le cycle sans fin des pujas, des chants et des musiques rituelles, l’air saturé de volutes d’encens, le flamboiement des saris frôlant les pierres noircies du temple, l’entrelacs de fidèles et de jeunes brahmanes en plein apprentissage des Vedas, dos courbés et mains jointes, l’odeur entêtante des fleurs… jusqu’au temple lui-même, conçu sur le modèle d’un corps divin qui aurait pris forme humaine. Il y a à Meenakshi une ville entière qui bouillonne.
| Visiter Sri Meenakshi
Comme partout en Inde, les non-hindous n’ont pas accès à la totalité du sanctuaire. Peu importe : il suffit de déambuler dans les couloirs du temple pour se laisser happer et que les heures filent sans y prendre garde. Prévoyez deux visites : l’une de jour pour admirer les « mille piliers » sculptés du Ayirakkal Mandapa (Art Museum), l’autre en fin de journée pour prendre part à la puja du soir. Le temple est ouvert de 5 h à 12 h 30 et de 14 h à 21 h 30.
Les photos sont interdites dans l’enceinte de Sri Meenakshi. Pour une vue sur le sanctuaire et ses immenses gopurams, grimpez sur la terrasse de l’hôtel Supreme (Surya Restaurant) ou laissez-vous guider dans une des échoppes à deux pas du temple – sans obligation d’achat à la sortie.
| Visiter le reste de la ville
Visite du temple de Meenakshi mise à part, profitez d’être à Madurai pour vous perdre dans les allées bondées du marché aux fleurs ou pour explorer l’ancien palais de Madurai (Thirumalai Nayak, XVIIe siècle), tout aussi fané que celui de Thanjavur.
Plusieurs tours sont proposés par l’excellente agence Storytrails. Une manière originale d’appréhender la ville, via son histoire et sa cuisine.
| Où dormir ?
Mani’s Residency, en plein centre, à mi-chemin entre la gare et le temple de Sri Meenakshi. Propre et pratique.
| Restaurants et gourmandises
Deux institutions à connaître en ville : l’enseigne Sree Sabarees, qui propose entre autres de délicieux thali, uttapam, paneer tikka et masala dosai ; et le petit stand de rue « Prema Vilas », à deux pas de la gare, réputé pour ses délicieuses bouchées de halwa enroulées dans des feuilles de bananier.
| Transports
Madurai est bien desservie et vous n’aurez aucune difficulté à trouver un train pour regagner Chennai (6 heures 30 en train express), ou bien filer à l’ouest vers le Kerala (Trivandrum, Coimbatore ou Cochin).
Parcourir le Tamil Nadu : dernières infos générales
Avec deux semaines entières à consacrer au sud du Tamil Nadu, il aurait certainement été possible de circuler en bus, en empruntant ponctuellement des taxis à la journée pour gagner les coins les plus reculés (villages du Chettinad, sanctuaires ayyanar etc.). Passer par une agence nous a malgré tout permis de profiter de la région sans stress ni prise de tête, et d’inclure plusieurs arrêts non repérés au départ (temples, sanctuaires, villages, bassins sacrés…).
Le contact est par ailleurs tellement bien passé avec Alagu, notre chauffeur, que nous avons fini par prendre tous nos repas avec lui, en nous arrêtant dans des gargotes de bord de route dès que la faim se faisait sentir. Une grande feuille de bananier en guise d’assiette, une louchée de lentilles, du riz, des légumes, un chapati pour accompagner le tout et nos doigts pour cuillère… On n’aura jamais aussi bien mangé que lors de ces quelques jours tamouls, loin des foules et des grands axes, dans des cantines de quartier irrepérables de l’extérieur.
Pour ce qui est l’agence, nous nous sommes tournés vers Southview Tours dont le nom revenait régulièrement sur le forum du Routard. Pas particulièrement adeptes du voyage organisé, nous avions tracé l’itinéraire et réservé tous les hôtels de notre côté, si bien qu’il ne restait qu’à trouver un chauffeur pour nous véhiculer. On n’aura donc pas exploité les capacités de l’agence à son maximum. Coût approximatif : 16 000 roupies pour 4 jours et 3 nuits de virée.
Tamil Nadu – septembre 2019