Vilnius – une capitale excentrique
Changement de décor : après une année de vadrouille à travers l’Asie à deux, je (Fanny) m’envole pour deux semaines de vadrouille en solo dans les pays baltes, une poignée de jours seulement avant que le monde s’enferme à double tour pour cause de Covid.
Cette petite série d’articles sautille d’une capitale à l’autre et un peu plus encore en Lituanie, le seul des trois pays à avoir eu droit à une exploration plus poussée. Première étape : Vilnius.
Vilnius : belle et rebelle
Des capitales baltes il n’est jamais question, ou presque. Trop confidentielles, trop à l’Est, trop loin du feu des projecteurs… Les trois finissent par se mélanger et se confondre, toutes barbouillées de ce gris-URSS pas glamour qui colle tant à la peau de l’ancien « bloc soviétique ». Un comble pour trois capitales au caractère bien trempé et au sens de l’esthétique et de la dérision si pointu qu’il aurait plutôt tendance à rendre amoureux n’importe quel voyageur.
Prenez Vilnius : pas de tapage, pas de bling-bling, pas de grands airs. La ville a beau avoir son vieux centre médiéval classé au Patrimoine Mondial, elle trace sa route loin du tourisme de masse et sans se laisser enfermer dans aucune case. Les rues sont truffées de minuscules cafés et librairies, de bars alternatifs et de pubs bondés, de galeries et d’espaces culturels, de statues et d’œuvres d’art loufoques, de boutiques charmantes et de tables inventives.
Vilnius réussit le tour de force d’être aussi belle que déjantée, capable de combiner l’effervescence d’une capitale et la décontraction d’une petite ville. De séduire l’Unesco et de conserver un esprit libre et frondeur. De mettre dans un même sac des quartiers d’affaires hérissés de tours et une république auto-proclamée plaçant la joie/le doute/l’amour/la banalité comme art de vivre. De mélanger buildings ultramodernes, ravissants édifices baroques, maisons de bois tout droit sorties du XIXe siècle et street art exubérant.
Mais plutôt que de continuer à lister une par une toutes les particularités qui font de la capitale lituanienne une ville génialement décalée, le mieux est de partir sans tarder arpenter ses pavés.
Une ville composite
Rien de tel pour démarrer la visite que de prendre un peu de hauteur. Peu importe l’endroit où l’on se juche, la colline de Gediminas ou celle des Trois Croix, d’ici le regard embrasse tout : les fondations médiévales, les splendeurs baroques, la modernité verticale, l’immense jardin Bernardinu, les forêts dans le lointain, les clochers en pagaille ponctuant la ligne d’horizon, les trajets du quotidien… Vilnius est une ville plurielle, façonnée par des siècles d’influences religieuses, culturelles et artistiques multiples.
Perchée sur sa colline, à la confluence des rivières Neris et Vilnia et à l’emplacement d’un ancien château, la tour Gediminas domine la ville. Impossible d’y couper, quel que soit le sens de la promenade : la tour sert de point de repère et de boussole aux Vilnois, qui en ont fait leur symbole et celui de l’indépendance retrouvée en 1991.
C’est de la place de la cathédrale, la grande place posée au bas de la colline et de la tour de Gediminas, que démarre le free tour animé par Martyna. Sa mission : « réhabiliter » son pays noyé dans le grand bouillon-fourre-tout post-soviétique et l’indéboulonnable trio balte. A peine si les Européens savent le placer sur une carte, ce pays, eux qui ont pourtant accueilli la Lituanie (Lietuva) dans l’Union Européenne en 2004.
Martyna a l’art de raconter les histoires. Le « mariage polonais » des siècles passés (quatre siècles de cohabitation puis d’union entre la Lituanie et la Pologne, et un royaume qui à son apogée s’étendait de la Baltique au nord, à la mer Noire au sud), le chaos du XXe (la domination allemande, la déportation des Juifs, la résistance anti-soviétique), les changements d’affectation des églises en fonction de l’occupant, les restes de croyances pagano-chamanistes et la folie suscitée par le basket, la deuxième religion d’État…
Gothique, baroque, renaissance, classique… un vieux centre multi-facettes
Engageons nous maintenant dans la vieille ville, en remontant la rue Pilies (la « rue du Château »). Qu’on attaque la visite depuis la place de la cathédrale au nord, ou bien qu’on pénètre dans le vieux centre depuis la porte de l’Aurore tout au sud, seul vestige des anciens remparts, dur de résister au charme du vieux Vilnius.
D’un bout à l’autre, le centre ancien est un feu d’artifice d’églises baroques, de ruelles pavées, d’arrières-cours médiévales et de façades pastel. Un labyrinthe tournicotant bordé de pimpantes maisons bourgeoises, constellé de palais et d’édifices somptueux. Tout paraît beau et élégant : l’ambre de la Baltique scintille de mille feux dans les vitrines des joailliers, les rues piétonnes sont d’un calme royal et les urbanistes semblent s’être donné le mot pour concevoir une ville harmonieuse aux proportions parfaites…
La place de l’ancien hôtel de ville déploie ses pavés et ses longues diagonales dans le sillage d’une église rose bonbon (l’église Saint-Casimir) et de bâtiments tous plus ravissants les uns que les autres.
Un peu plus loin, l’université fondée par les jésuites au XVIe siècle, la plus vieille université d’Europe orientale, abrite pas moins d’une douzaine de cours et une bibliothèque à faire pâlir d’envie les plus grands établissements parisiens.
Quant aux églises du vieux centre, elles font étalage d’une telle profusion de stucs, moulures et dorures, que les églises italiennes passeraient presque pour des modèles de minimalisme et de dépouillement à côté.
| Déambulation dans la vieille ville
Dans le vieux Vilnius ne ratez pas la porte de l’Aurore et la minuscule église baroque installée à l’étage (la plus petite église en ville), l’église Sainte-Thérèse, la place de l’ancien hôtel de Ville, l’église orthodoxe du Saint-Esprit, les rues Pilies et Didžioji, l’université et l’église saint-Jean attenante, plus un coup d’œil au palais présidentiel. Un peu à l’écart du vieux centre, ne manquez pas non plus les églises Sainte-Anne, Saint-François d’Assise et Saint-Bernardin (et les jardins du même nom). Enfin pour rester dans le thème architectural, mais à la périphérie de la ville, l’église Saint-Pierre-et-Saint-Paul affiche un génial décor baroque. Difficile de concevoir face à un tel déferlement d’églises que la Lituanie fut le dernier pays d’Europe à adopter le christianisme, au XIVe siècle…
Il ne faut pas s’y fier pour autant, ou plutôt, il ne faut ne pas s’en tenir à ce seul décor de carte postale. La capitale lituanienne est plus qu’un simple écrin et derrière l’apparente nonchalance des places du vieux centre se dessine en creux le tumulte du siècle passé.
D’une occupation à l’autre
La Lituanie comme beaucoup d’autres a payé un lourd tribut au XXe siècle. En 1918, le pays déclare son indépendance face à la Russie et Vilnius devient la capitale du tout nouveau petit État balte. Pour deux années seulement : en 1920, la ville est annexée par la Pologne. Quelques années plus tard, ce sont les soviétiques qui s’emparent de Vilnius, entre 1939 et 1940, avant l’arrivée des nazis en 1941.
Quand la guerre débute, la capitale lituanienne abrite une des plus importantes communautés juives d’Europe : 30 à 40 % de la population de la capitale est alors juive, ce qui vaut à Vilnius (Vilne, en yiddish) d’être surnommée la « Jérusalem du Nord ». La Seconde guerre mondiale frappe le pays de plein fouet. Le quartier juif est divisé en deux par les nazis : le petit et le grand ghettos sont créés, rassemblant au total plus de 40 000 habitants. En deux ans, 90 % des 60 000 Juifs qui résidaient à Vilnius avant guerre sont exterminés, fusillés dans la forêt de Poneriai en périphérie de la capitale, déportés dans des camps de travail en Estonie ou vers les ghettos/camps de concentration de Kaunas et Šiauliai plus loin en Lituanie. La centaine de lieux de culte juifs que comptait Vilnius est démolie, à l’exception d’une synagogue reconvertie en entrepôt.
Aujourd’hui, l’héritage juif de Vilnius se devine plus qu’il ne se voit, en filigrane : quelques noms de rue, une poignée de graffs animés et de plaques commémoratives émaillant les rues. Des deux ghettos il ne reste rien ; les deux ensembles ont été dynamités par les nazis puis rasés et reconstruits par les soviétiques.
La guerre terminée ou presque (en 1944), la Lituanie bascule à nouveau dans le giron soviétique. Les déportations reprennent. Des dizaines de milliers d’habitants sont déplacés de force vers l’Asie centrale et l’Extrême-Orient russe. Les intellectuels sont muselés. Au total 130 000 habitants, opposants et anciennes personnalités politiques, sont déportés dans les goulags de Sibérie et 150 000 Lituaniens sont soumis à la torture en prison.
| Quelques repères à travers la ville
Plusieurs musées retracent l’histoire de la ville et les blessures du siècle passé. C’est le cas notamment du Musée des occupations et des luttes pour la liberté (situé dans les anciens locaux du KGB – photos ci-dessus) et du Musée de l’Holocauste. La visite est éprouvante, mais nécessaire pour comprendre la trajectoire de la Lituanie au XXe siècle et son atterrissage au XXIe.
Et pour partir sur les traces de Vilne, la Vilnius juive, il faut zigzaguer entre Vokiečių gatvė, la rue « allemande » (l’ancien centre commerçant à proximité duquel la communauté s’était établie) et Žydų gatvė, la rue « juive », où s’élevait autrefois la Grande Synagogue de Vilnius et son immense bibliothèque. Depuis 1990, la communauté juive de Vilnius demande la reconstruction de celles-ci, sans succès.
Alternative Vilnius – une ville en constante ébullition
Quel que soit le prix payé, Vilnius ne s’est apparemment jamais départie ni de son sens de l’humour ni de son esprit libre et non-conformiste. A l’est de la ville, une bande de doux-dingues et d’artistes-utopistes a créé dans l’ancien quartier ouvrier des moulins à eau la République d’Užupis (« Derrière la rivière »), une enclave bohème proclamée indépendante en 1997. Comme tout Etat, Užupis a son drapeau, sa monnaie, son gouvernement – dirigé par le poète, musicien et réalisateur Romas Lileikis – et sa constitution qui, à la différence de toute autre constitution, célèbre la vie, l’amour, les chats et les chiens (« le chat a le droit de ne pas aimer son maître mais doit le soutenir dans les moments difficiles » ; « une personne n’a pas le droit d’avoir des vues sur l’éternité » ; « tous les êtres humains sont responsables de leur liberté » ; « tous les êtres humains ont le droit de comprendre » ; « tous les êtres humains ont le droit de ne rien comprendre du tout »).
Užupis compte aujourd’hui quatre citoyens d’honneur, dont le Dalaï Lama venu à deux reprises « place du Tibet », plus un ange gardien – l’ange de bronze d’Užupis – qui surplombe la République de toute sa hauteur.
Užupis a beau avoir été fondée un 1er avril, personne ne prend le projet à la rigolade. Dans un pays marqué par près d’un demi-siècle d’étau soviétique, les valeurs prônées (liberté, égalité, « multiconfessionnalité ») ont un poids et une résonance particulière. La principale menace serait plutôt d’ordre socio-économique, Užupis, comme tout paradis, attirant les convoitises. Aujourd’hui la gentrification guette et la hausse des loyers fait craindre aux occupants que l’esprit communautaire finisse par s’émousser.
Cela dit, Užupis n’a pas le monopole du pied de nez et c’est Vilnius toute entière qui cultive l’art de ne pas se prendre au sérieux. Tony Soprano veille sur les voyageurs venus prendre le train et sur ceux échoués sur les sièges du bar Peronas, à deux pas des voies ; le hall de la gare sert de bibliothèque alternative ; les Halles du marché central changent de fonction la nuit venue et font danser jusqu’au point du jour ; les murs de la capitale sont le support d’histoires et de revendications colorées (la rue de la Littérature brandit plus d’une centaine de plaques, tessons de céramique, pièces de métal et morceaux de verre ou de bois célébrant les écrivains du pays) ; les lieux changent sans cesse d’affectation et bars, cafés et clubs pullulent dans les anciennes places fortes soviétiques. L’esprit créatif et fantaisiste de Vilnius ne connaît semble-t-il aucune limite !
Plus au sud, l’ancienne usine Elfa fait également le plein de concerts, projections de films et événements culturels undergrounds. Menų Fabrikas LOFTAS/Atvira meno galerija (ou « Open Gallery ») est une galerie à ciel ouvert glissée au milieu des barres d’habitation, consacrée aux cultures urbaines et contre-cultures. S’y trouve une poignée de bars nichés dans de vieux entrepôts désaffectés, plus une farandole de graffs monumentaux laissés notamment par Ernest Zacharevic. Son nom ne vous dit rien ? Les graffs les plus connus de Penang en Malaisie sont tous l’œuvre du street-artiste lituanien.
| Quelques adresses
- Kablys + Club : une institution locale, ancien théâtre et lieu de rassemblement du syndicat des travailleurs des chemins de fer à l’époque soviétique. Emblème de la contre-culture à Vilnius, Kablys est réputé d’abord pour son club et ses nuits endiablées, mais le lieu accueille aussi un café/bar et organise de temps à autre des concerts ou autres événements culturels (un leitmotiv à Vilnius…).
- Peronas : bar situé dans l’enceinte de la gare centrale, sur le quai en bordure des voies.
- Plus globalement c’est tout le quartier de Stotis, au sud de la vieille ville, qui mérite une exploration tant il regorge de bars planqués et de cafés – soit alternatifs, soit carrément tendance. Prenez les Halles de la ville (Hales Turgaviete) : la nuit venue, les étals de fruits et légumes s’effacent pour laisser place à une multitude de boutiques et de stands offrant de quoi grignoter ou prendre un verre, et ponctuellement la possibilité de vibrer toute la nuit (plus d’infos sur Naktine Hale). Quelques noms à connaître sur place : Aštriai Aštru, Halės Mesainis, Youngs’ Club. Cette ambiance contagieuse se propage dans tout le quartier : le Vijokliai Beergarden fait le plein avec sa grande terrasse, le Love Bar s’impose par ses cocktails et le Etmonų Špunka grâce à ses bières. Trois rues phare à retenir pour profiter des nuits de Vilnius : les rues Vilniaus, Islandijos et Vokiečių.
- Wolf’s Garage (Vilko Garažas) : barbecues, feux de camp, tables en bois, concerts et soirées sous le couvert des arbres, le tout sans quitter la ville. Le lieu est adossé à un hostel, Dowtown Forest.
- Lukiškės Prison 2.0 : dernier né des lieux alternatifs dans la capitale. Depuis l’été 2021, les geôles de la prison Lukiškės (fermée en 2019) ont été réinvesties en centre d’art et accueillent performances artistiques, concerts et visites guidées pour ne pas oublier l’histoire et la vocation première du site.
- Et puis ne passez pas à côté de Menų Fabrikas LOFTAS (Open Gallery) pour un combo bars, clubbing, concerts, street art…
Au-delà du vieux centre : gratte-ciels et maisonnées bringuebalantes
Découvrir Vilnius revient aussi à naviguer d’un monde à l’autre, entre des univers juxtaposés que tout semble parfois opposer. A l’écart du vieux centre, l’avenue Gedimino (Gedimino Prospektas en lituanien, l’équivalent des Champs Élysées vilnois) déroule son long ruban cossu sur près de 2 km à travers la ville moderne, ponctué de boutiques de luxe et de bâtiments gouvernementaux.
L’avenue débouche sur la rivière Neris, à l’ouest de la ville. De l’autre côté, grands boulevards et imposantes façades XIXe de la nouvelle ville laissent place à une myriade de maisons traditionnelles en bois, éparpillées d’un bout à l’autre du quartier de Zverynas – point de rassemblement des familles huppées et classes moyennes sup de la capitale.
Les maisonnées posées à l’arrière du centre commercial Europa, dans le quartier de Šnipiškės, n’ont pas eu droit aux mêmes égards. A l’ombre des tours, les habitants semblent résignés à faire les frais de l’appétit vorace des promoteurs immobiliers et à finir engloutis par la déferlante de verre et de béton.
Quant aux mikrorayons soviétiques, dur de savoir quel sort leur sera réservé. Vilnius conserve encore de nombreuses traces de ses années URSSienne, loin des regards et des sentiers touristiques – une manne pour les mordus d’architecture brutaliste. Si le cœur vous en dit, plusieurs micro-districts sont accessibles en une vingtaine de minutes de trolley-bus depuis le centre-ville : Žirmūnai (un des tous premiers mikrorayons construits en Lituanie au début des années 1960, pour héberger 45 000 personnes), Lazdynai ou Šeškinė… C’est dans ces quartiers que réside toujours une grande partie des habitants de la capitale.
| Explorer Vilnius : verdict
Avec son centre-ville mosaïque, la capitale lituanienne a tout pour faire tourner les têtes et l’Unesco ne s’y est pas trompée. Vilnius cultive sa différence et s’affirme comme une capitale décalée, dotée d’une vie culturelle bouillonnante et d’une vie nocturne pas moins trépidante. La formule gagnante pour figurer au rang des capitales les plus attachantes d’Europe. Un vrai coup de cœur !
| Combien de temps consacrer à la capitale lituanienne
3 jours dans l’idéal, pour ne pas s’en tenir qu’au vieux centre mais arpenter la ville nouvelle, s’aventurer à la rencontre des quartiers périphériques et prendre le temps de découvrir musées et centres d’art. La visite est d’autant plus facile que la ville se parcourt très facilement à pied. Et si vous venez aux beaux jours, vous profiterez en plus des très nombreuses terrasses qui ponctuent la ville et d’une offre culturelle à n’en plus finir, donnant envie de prolonger les longues soirées estivales jusqu’au bout de la nuit.
| Visites guidées de Vilnius, galeries et musées
Les walking tours au pourboire proposés par Vilnius with locals permettent de mieux appréhender la ville et ses différentes facettes. Débutez par exemple avec le « Vilnius Free Tour » axé autour de l’histoire de la vieille ville et d’Užupis, avant de poursuivre avec le tour consacré au « Vilnius des années 90 à aujourd’hui », idéal pour voir derrière le décor et explorer le quartier périphérique – et alternatif – de Stotis. Sont aussi proposées des visites payantes, qui mettent l’accent sur l’histoire juive de la ville ou sur l’architecture soviétique.
Mises à part les rues de la vieille ville et la cinquantaine d’églises qui émaillent le vieux centre, Vilnius fourmille de galeries d’art et de musées pointus (National Gallery of Art, Musée d’art moderne Mo Muziejus, Kazys Varnelis House Museum, Musée d’art Vytautas Kasiulis, Musée national de Lituanie, Tsekh Art Gallery…). Pour une approche plus historique qu’artistique, le Musée des occupations et des luttes pour la liberté (ex-Musée du KGB) se concentre sur l’histoire contemporaine de la Lituanie. Y sont racontées et documentées l’annexion soviétique de 1939/1940, la résistance, l’extermination des Juifs, les déplacements massifs de population vers l’Asie Centrale et la Sibérie etc. Le sous-sol du bâtiment, l’ancienne prison du KGB, abrite les cellules de la police politique et les salles de torture et d’exécution.
| Contempler Vilnius de haut
Les points de vue ne manquent pas. Vous pouvez bien sûr vous lancer à l’assaut de la colline Gedimino et grimper jusqu’au château du même nom (Gediminas), ou vous pouvez opter pour des vues décalées mais pas moins plongeantes sur la ville. Trois points de vue méritent le coup d’oeil : « Barbakano », au niveau des remparts reconstitués, à l’est de la vieille ville ; « Subačiaus », un peu plus à l’est encore, en surplomb des jardins Kūdrų et à proximité d’Užupis ; et le point de vue de la colline des Trois Croix (Trys kryžiai), deux méandres de rivière Vilnia plus au nord, qui se rejoint facilement après une traversée agréable du jardin Bernardin.
| Se restaurer / boire un verre à Vilnius
La ville compte plusieurs restaurants végétariens sympathiques (Vegafe, Vieta, Radharane) mais si vous avez peu de temps sur place et souhaitez avant tout goûter aux spécialités locales, c’est du côté d’Etno Dvaras qu’il faudra vous orienter, une chaîne de restaurants ultra populaire et très touristique mais qui séduit les Lituaniens eux-mêmes. Vous y ferez la connaissance des incontournables cepelinai : une purée de pomme de terre moulée sous la forme d’obus « zeppelins », avec une farce aux herbes ou à la viande – une véritable bombe calorique….
Pour ce qui est des cafés/bars, vous trouverez dans le paragraphe « Alternative Vilnius » ci-dessus de quoi vous occuper plusieurs jours… Deux adresses peuvent être rajoutées : Mint Vinetu, à la fois librairie et café, et Kiras (anciennement Chaika), un salon de thé-pâtisserie croquignolet.
| Dormir à Vilnius
Ce ne sont pas les options qui manquent… Le petit logement loué sur Airbnb pour trois nuits était confortable et situé dans un quartier résidentiel tranquille, à une quinzaine de minutes de marche du vieux centre (il ne semble néanmoins plus ouvert à la réservation pour le moment).
| Artisanat
Des souvenirs à ramener ? Dans la vieille ville, le Ragainé Baltik Shop propose de très belles pièces d’artisanat lituanien, ainsi que des vêtements et une sélection de vinyls faisant la part belle à la scène musicale locale.
Lituanie – mars 2020